Objectif 36

Catamaran

Nautitech Open 44

Annonce intéressante de Nautitech relayé par bateaux.com à propos de leur prochain modèle 44 Open.

Le concept « Open » consiste à avoir une continuité entre le cockpit et le pont. Cette nouveauté se situe entre leurs modèles 46 Open et 40 Open.

Je ne suis pas sûr d'être convaincu par l'escalier combiné au volant (et au hublot arrière !), mais ça vaut le coup d'explorer.

Là où je suis beaucoup plus enthousiaste, c'est avec la « smartroom ». Enfin un architecte d'intérieur se saisit de ce qui est de facto un besoin pour les longs voyages.

Déjà une bonne raison d'assister au prochain Salon International du Multicoque… comme s'il fallait une excuse pour profiter d'un peu de mer et de soleil au début du printemps 🙂


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Les marins français et l'héroïsme latin

Je suis tombé sur cette citation amusante en lisant « Catamarans » de Gregor Tarjan (une bonne lecture dont j'écrirai une critique complète une fois finalisé):
Parlant d'un trimaran de type plutôt côtier, il dit :

Les marins plus expérimentés penseront qu'il est même prudent de s'aventurer au large avec elle. Poussés à l'extrême, nous savons tous que les Français ne s'arrêteront pas de faire traverser l'Atlantique à quoi que ce soit, mais je pense que c'est une autre discussion, qui a peut-être trait à l'héroïsme latin.

Tellement vrai et tellement bien dit


Histoire de Partir – Impressions

Lauréat du prix Albatros 2006, Histoire de Partir est un livre aux multiples facettes autour d'une année sabbatique par les Nieutin, une famille française de cinq, dont trois enfants de 7, 5, 2 ans.

Lu de bout en bout, le livre raconte leur périple dans les Caraïbes au début des années 2000 à bord de TomNeal, un Nautitech 395 d'occasion (j'ai opté pour une telle lecture linéaire, et ce que je conseillerais de faire).

Mais un système d'index intelligent permet au lecteur de passer d'une lecture linéaire à une lecture thématique : plus rapide pour rechercher des sujets spécifiques ou sauter des parties moins intéressantes pour le lecteur.

Le livre parvient de manière subtile à éviter les nombreux pièges habituels de tels contes. Le livre n'est pas technique (et comprend pas mal d'explications sur l’incontournable terminologie nautique pour les non-marins), ce n'est pas non plus un journal quotidien ennuyeux (mais vous aurez toujours une vraie sensation de leur voyage), et il ne pas pas (uniquement) de leur propre histoire.

J'ai particulièrement aimé le livre.

Sa structure est telle que chaque mini-chapitre est à peine plus long qu'une page, ce qui facilite sa prise en main. Il donne un bon rythme à l'histoire et permet de lire deux pages avant d’aller se coucher ou de s'y plonger pendant des heures.

La sous-structure sous-jacente est géniale : plutôt que de tout mélanger à la fois, chaque chapitre traite d'un aspect technique, de l'économie d'un congé sabbatique, de la découverte d'une nouvelle île, ou du portrait d'une nouvelle rencontre, etc. Lu 15 ans après sa parution !, le livre a très bien vieilli et le lecteur trouvera même de la nostalgie dans les sections désormais obsolètes expliquant ce qu'est le WiFi ou comment embarquer des films. Reflet de la vitesse à laquelle la technologie évolue (encore).

Mais surtout, c'est bien écrit. Si Marie et Hervé ne sont pas des écrivains professionnels et à peine des marins professionnels, ce sont de fins observateurs qu'ils retranscrivent parfaitement en un voyage passionnant. C'est simple, amusant et tout à fait captivant. Ce n'est pas l'histoire d'un rêve innocent, ni le long récit de leur voyage.

Le livre est vraiment touchant. L'histoire est modeste à tous points de vue, elle est pleine d'humilité et l'équipage ne fait aucun mystère de ses propres faiblesses et peurs. Ils parviennent à embarquer le lecteur et on se sent prêt à partager avec eux le prochain Ti Punch.

Quelques regrets, mais aucune critique.

Beaucoup auront probablement l'impression que le voyage et le livre sont trop courts. On aurait aimé les voir aller plus loin géographiquement, traverser le Panama, faire d’autres rencontres extraordinaires, et aller de l’avant. On aurait aimé voir les enfants devenir des adolescents et les marins prolonger leur voyage encore et encore. Mais la dernière édition du livre donnera un aperçu de ce qu'est devenue la famille.

Enfin, il n'y a à ma connaissance, aucune traduction du livre en anglais. Peut-être l'occasion d'échanger votre Assimil contre un vrai livre ?

C'était mon premier livre lauréat du prix Albatros mais si les successeurs d'Histoire de Partir sont à la hauteur en termes de qualité, je sais de quoi vont être faites mes lectures hivernales 🙂


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