Le concept « Open » consiste à avoir une continuité entre le cockpit et le pont. Cette nouveauté se situe entre leurs modèles 46 Open et 40 Open.
Je ne suis pas sûr d'être convaincu par l'escalier combiné au volant (et au hublot arrière !), mais ça vaut le coup d'explorer.
Là où je suis beaucoup plus enthousiaste, c'est avec la « smartroom ». Enfin un architecte d'intérieur se saisit de ce qui est de facto un besoin pour les longs voyages.
Déjà une bonne raison d'assister au prochain Salon International du Multicoque… comme s'il fallait une excuse pour profiter d'un peu de mer et de soleil au début du printemps 🙂
Deux lectures intéressantes d'éco-voile sur lesquelles je suis tombé récemment.
Tout d'abord, l'interview de Roland Jourdain par Pierre-Yves Lautrou (Into the Wind / Tip & Shaft) où il revient notamment sur le changement de paradigme apporté par les matériaux éco-sourcés dans la fabrication des voiliers, à commencer par ceux de course.
Deuxièmement : aujourd'hui marque le départ de Norbert Sedlacek à bord Ant Artic Lab pour ce qui semble être quelque chose d'autrement plus dur que le Vendée Globe en terme de trajet. J'ai très hâte de suivre l'aventure et de voir le retour d'expérience. Entretien ici.
J'aimerais comprendre comment les deux initiatives se complètent, en termes d'approche, d'attentes et de résultats. Et je suis impatient d'en apprendre plus sur les nombreuses autres idées qui existent pour rendre la voile plus durable.
Le salon nautique de Cannes, appelé le Yachting Festival, approche à grands pas (du 7 au 12 septembre 2021). Il est déroule amplement à flot et la Côte d'Azur en septembre est facile à vendre pour y passer quelques jours 🙂 Le Festival vient d'annoncer sa liste des bateaux exposés, et c'est une bonne occasion pour ne faire que ça : rêver, visiter, apprendre.
A ce stade de mon rêve à long terme, j'ai l'intention d'utiliser le festival pour "me mettre à jour", approfondir mes connaissances et dresser une liste des questions clés auxquelles je devrai répondre un jour.
Mon bateau de rêve initial (/biais) est :
un vrai bateau de grande croisière
dans la gamme des 45-52ft
aluminium
dériveur lesté / monocoque
C'est déjà assez déterminant. A ce jeu, Garcia, Allure, Alubat, Boreal sont les marques incontournables. Maintenant, à moins que j'aie raté quelque chose (voir note de bas de page *), ces modèles ne sont pas exposés à Cannes. J'y vois dès lors une opportunité de remettre en cause ce parti pris et, pour préparer la visite, j'envisage d'abandonner progressivement mes hypothèses : il est temps d'ouvrir les portes, pas de choisir un gagnant.
Le premier parti pris que je suis prêt à remettre en cause est la partie monocoque et je veux absolument voir le Garcia 52 explocat. Pour moi, ce modèle justifie à lui seul le déplacement à Cannes (nonobstant la photo très moyenne sur le site du festival). D'ailleurs c'est sa première mondiale et si jamais je renonce à mon parti pris pour les monocoques, Je sais où ira mon attention.
Ensuite, l'autre parti pris que je suis prêt à remettre en cause est le matériau de construction. L'aluminium est naturellement un filtre très lourd et abandonner celui-ci ouvre de nombreuses possibilités. Cela va de pair avec l'abandon du dériveur et d'opter pour une vraie quille. Quatre bateaux ont retenu ici mon attention :
Elan GT6 n'est peut-être pas un grand croiseur mais m'a laissé intrigué.
le Dufour 530 n'est peut-être pas non plus un grand croiseur, mais le discours sur la fusion de leurs lignes de course et de croisière vaut certainement la peine d'être examiné de près.
Abandonnant l'exigence de longueur (et probablement le compte en banque pour les acquérir !!!), il existe nombre de modèles qui ont l'air à craquer :
Enfin, je suis très curieux de voir de mes yeux le CNB66et son argument de vente d'être le plus grand voilier gérable avec un équipage de type familial. J'ai du mal à imaginer de le faire au-delà de 55 pieds, mais je suis très ouvert à avoir tort. (oh, et ai-je mentionné que le modèle 76 sera là aussi ?)
La dernière catégorie est constituée des modèles conçus pour la course / les trajets plus courts. Je ne suis pas prêt à renoncer à la croisière longue distance, dans un certain confort, mais qui pourrait passer devant le Premier Yacht 53, un Grand Soleil, le ICE 52 Rs (oui, un bateau en carbone !), n'importe quel Swan, etc sans rêver ?
Deux questions pour conclure: D'abord, ai-je raté quelque chose ? Deuxièmement, qu'est-ce qui a attiré VOTRE attention ?
* Deux remarques de clôture:
Tout d'abord, au responsable du site du Festival : est-ce si difficile de concevoir de meilleurs filtres ? Certains filtres manquent (pourquoi ne pas filtrer par matériau de coque, ou type/profondeur de quille ?) et pourquoi mettre les bateaux dans des catégories de longueur fixe. Par exemple, les bateaux sont considérés comme longs de 10m à 15m ou de 15m à 20m…. ce n'est pas très utile pour quelqu'un qui cherche un 14-16m, sans compter qu'un 10m et un 15m entrent difficilement dans la même catégorie :-/
Deuxièmement, aux constructeurs de bateaux eux-mêmes : pourquoi X-Yachts parvient-il à faire un si beau configurateur? Un cran plus bas mais déjà meilleur que la plupart vient le Hanse 548 configurateur. Et pendant que vous y êtes, ce serait vraiment sympa de générer ensuite une visite virtuelle pour cette configuration particulière 😉 . Enfin, en regardant le site Web de Contest55 : comment se fait-il que les polaires de vitesse ne soient pas disponibles sur la plupart des autres sites Web ? #NudgingSailingWebDesigners
Commentant le type de marins rencontrés au Marin (sud de la Martinique), Marie et Hervé Nieutin ont cette brève description (Histoire de partir, page 105):
« Côté plaisanciers, la faune est également très diverse. Beaucoup d'équipages de location ou de charters, mais aussi bon nombre de bateaux de grand voyage. On y rencontre le couple de retraités français avec caniche nain à bord d'un Supermaramu impécablement entretenu, le solitaire tourdumondiste sur sa construction amateur rouillée et en escale au Marin depuis cinq ans, un bande de jeunes italiens sur le splendide monocoque pont en teck de papa, une famille nombreuse sur un ketch suisse à pavois, le petit jeune homme qui retape à grand renfort de meuleuse une goélette des années 70.
A défaut d'avoir un riche papa italien, et à condition qu'il n'y ait pas de caniche, je pourrais être le couple de retraités français.
